Portrait robot : Le CDO, acteur indispensable à la transformation numérique ?

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Poste stratégique et hautement sensible, le CDO, autrement appelé Chief Digital Officer, possède une fiche de poste très large dont il est parfois difficile de définir les contours. Chargé de convertir l’entreprise aux nouvelles pratiques digitales, il supplée le plus souvent au PDG qui n’a pas le temps de mener de front transformation digitale et gestion de l’entreprise.

Le CDO se retrouve majoritairement dans les ETI et les grandes entreprises mais peut également être présent au sein des TPE/PME avec une autre casquette. C’est lui qui porte le projet de transformation numérique, communique sur les changements, définit la feuille de route, favorise la montée en compétences des salariés, etc. Sa mission se mesure au temps qu’il passe à convertir l’entreprise.

De nombreuses questions peuvent émerger autour de ce poste très transversale et indépendant des services traditionnels. Voici un petit tour d’horizon de cette fonction encore bien méconnue au sein des entreprises.

Le CDO, chef d’orchestre de la transformation digitale

Le CDO est le garant de la digitalisation de l’entreprise. Rien que ça ! Il est rattaché le plus souvent au COMEX mais sa place dans l’entreprise peut s’avérer plus floue qu’on ne le pense… Pour assurer sa crédibilité au sein des équipes, il est donc indispensable qu’il soit rattaché à la direction et dispose d’importantes capacités d’agir.    

En effet, la nomination d’un directeur du digital doit être accompagnée de moyens humains et financiers en conséquence.  Le CDO ne doit pas être confondu, surtout dans l’esprit des salariés avec le Directeur des Services Informatiques (DSI) qui possède une mission plus technique liée au parc et au réseau informatique. 

Les différentes missions du chief digital officer

Le CDO possède une très grande variété de missions, à la mesure du défi de la transformation numérique.

  • Convaincre de la pertinence de la digitalisation de l’entreprise

Cette première mission n’est pas une mince affaire car la digitalisation n’a pas que des adeptes au sein d’une entreprise. Il va donc falloir communiquer en toute transparence, écouter, collaborer pour contrer les éventuelles résistances, parfois même au sein de la dirigeance.

  • Donner le cap de la transformation

La principale mission du Chief Digital Manager est d’organiser et de définir les priorités de la transformation de l’entreprise. Il établit ainsi une feuille de route en collaboration avec le COMEX qui sera un point de référence pour l’ensemble de l’entreprise.

  • Favoriser et organiser la formation au digital

Sans salariés formés, la transformation digitale a peu de chance de voir le jour. C’est pourquoi le CDO doit pouvoir mener un plan de formation à la mesure des enjeux. En parallèle, il devra convaincre la direction de la pertinence de cet investissement.

  • Mesurer et démontrer les effets

Le CDO garde en tête que tous les efforts déployés par l’entreprise doivent avoir des retombées directes ou indirectes sur sa performance. Pour cela, il suit avec attention les indicateurs, autant pour confirmer sa stratégie auprès de la direction que pour corriger cette dernière si besoin est. Parallèlement, il instille dans l’entreprise cette culture de la mesure de la performance.

  • Piloter la transformation numérique

Projet sur le long terme, la transformation numérique nécessite un suivi et une rigueur constante. L’œil sur les indicateurs de performance et à l’écoute des équipes, le responsable de la transformation digitale doit savoir prendre de la hauteur par rapport aux projets en cours et apprendre des expériences pour ajuster la stratégie de l’entreprise.

  • Collaborer et faire collaborer les équipes et les partenaires de l’entreprise

Le CDO a pour mission de favoriser la collaboration au sein des équipes mais également avec des partenaires extérieurs. C’est une pratique essentielle de la transformation digitale.On ne le dira jamais assez, mais la transformation numérique sans changement du management et de la culture de l’entreprise n’est pas réaliste et réduira les précédents efforts à néant. 

  • Voir toujours plus loin

Avec ou sans boule de cristal (chacun sa méthode), le CDO doit pouvoir identifier les nouvelles tendances et anticiper les attentes des clients. Toujours à l’affut des nouveautés et des nouvelles solutions sur le marché, il doit être curieux de tout ce qui concerne le numérique ainsi que l’activité de l’entreprise pour laquelle il travaille. Conseiller le PDG sur des investissements et la prise de risques fait donc pleinement partie de ses attributions.

  • Représenter l’entreprise et son projet

Le chief digital officer n’agit pas seulement au sein de l’entreprise. Il participe également à la visibilité de cette dernière en tant que porteur de projet. Le but : faire parler de l’organisation et attirer les talents tout en partageant son expérience de la transformation digitale avec d’autres professionnels.

  • Faire en sorte d’être inutile

La meilleure preuve de la réussite d’un CDO est encore de rendre son poste parfaitement inutile. En effet, au terme de la transformation digitale de l’entreprise et même si tous les projets ne sont pas achevés, il aura contribué à mettre en place un fonctionnement et une culture capable de relever les nouveaux défis… sans son aide.

Quelles sont les qualités d’un CDO ?

Elles sont nombreuses ! En voici quelques-unes :

  • Des nerfs d’acier,
  • De la diplomatie et de la pédagogie,
  • Une importance et sincère capacité d’écoute,
  • Une grande curiosité sur les nouvelles technologies, les évolutions du marché et sur les besoins clients, 
  • Un grand sens de la communication et des relations sociales,
  • Une volonté de fer,
  • Du courage face aux risques à prendre,

Et surtout, beaucoup de modestie car le Chief Digital Officer est avant tout un facilitateur qui aura besoin d’être accepté par tous pour mener sa mission à bien.

Qui pour tenir ce rôle au sein de l’entreprise ?

Il existe globalement deux possibilités de recrutement : le recrutement interne ou l’embauche d’une personne extérieure. Les deux cas de figure présentent des avantages et des inconvénients :

Un salarié en interne a l’avantage de bien connaître l’entreprise, son marché, son environnement. Seul problème : il n’a pas une vision très distanciée de son entreprise et peut en avoir une vision presque affective. Il faudra très certainement le former et le coacher pour qu’il puisse mener à bien sa mission.

En externe, le CDO aura du recul sur l’entreprise, il sera détaché de sa culture et de ses modes de fonctionnement initiaux. Parfait pour faire évoluer les pratiques car il n’y a pas d’attaches. L’inconvénient est qu’une personne inconnue des salariés sera, potentiellement, moins facilement acceptée qu’une personne déjà en place. Il pourra également être moins sensible aux spécificités de l’entreprise, à sa culture. Cela ne veut pas obligatoirement dire qu’il ne sera pas à l’écoute des équipes et ne pourra pas leur apporter des solutions adéquates.

Le recrutement d’un CDO est donc une décision à prendre au cas par cas, en fonction des caractéristiques de l’entreprise.

Ai-je besoin d’un CDO dans mon entreprise ?

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